Le corps voltige, fait preuve de résistance, joue avec les tensions… comme l’électricité.
« Watt », création chorégraphique de Festibal, jongle entre les flux humains et énergétiques.
Mécanique, chimique, thermique ou lumineuse…
Des multiples combinaisons des atomes en mouvement
dérivent des énergies qui inspirent l’esprit créatif.
La lumière s’épanouit particulièrement chez Festibal, qui en joue comme d’un instrument.
Le sol se dessine à travers des carrés baladeurs luminescents.
Ils se déplacent, modèlent l’espace et marquent le rythme sous les pieds des danseurs,
qui se laissent porter et induisent par leur évolution celle de leur environnement.
Les flots de lumière se transforment au grée de leurs rencontres avec les costumes,
le décor, les objets… L’échiquier mouvant concentre et renvoie les faisceaux de lumière,
les dispersent, les mêlent aux ombres à l’infini.
Ces élans très visuels n’en oublient pas pour autant le sens, qu’ils envisagent avec humour.
Les formules physiques se transforment vite en expressions à détourner :
« les liaisons équipotentielles » et autre « disjoncteurs divisionnaires »
deviendront autant d’espèces de jeu pour les interprètes de Festibal.

Le journal dans la rue/ juillet 04
festival Chalon dans la Rue, Chalon sur Saône (71)